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Pour une majorité de Libanais, les armes du Hezbollah augmentent le risque de guerre

By Sylviane Zehil | L'Orient Le Jour | September 23, 2008 | 2 pages

Une majorité de Libanais (55 %) pense que les armes du Hezbollah augmentent les risques de guerre au Liban et finiront pas être utilisées dans une guerre avec Israël, alors que 41 % croient à leur capacité dissuasive, révèle un sondage effectué par la firme internationale Charney Research pour le compte de l’International Peace Institute, un « think tank » dédié à la prévention et le règlement des conflits armés entre ou au sein des États. Il a été effectué en coordination avec un bureau de sondage basé au Liban dont la firme n’a pas dévoilé le nom, « compte tenu de la sensibilité de cette question ».

L’enquête a été menée sur un échantillon de 1 800 personnes résidant dans sept régions du Liban avec une marge d’erreur de 2 %, a indiqué à L’Orient- Le Jour Graig Charney, président de Charney Research.

« Nous avons pris au hasard un échantillonnage représentatif de la population résidant au Liban », a affirmé M. Charney, qui s’est dit surpris de constater que plus de 80 % des Libanais se disent favorables à la paix avec Israël si elle permet de résoudre les questions principales vis-à-vis de leur voisin.

« Et pour cela, les Libanais se disent prêts à accepter le désarmement des milices », a-t-il ajouté.

Plus des trois quarts des personnes interrogées (76 %) soutiennent que seule l’armée libanaise, et non pas des milices armées, devrait porter les armes. Même parmi ceux qui pensent que les armes Hezbollah ont une fonction de dissuasion, près de la moitié (46 %) préfèrent que l’armée nationale soit la seule formation armée.

Pour les Libanais, le Hezbollah semble avoir payé un prix politique pour ses actions armées en mai 2008. L’enquête montre que 58 % estiment que les actions du Hezbollah étaient injustifiées et 59 % estiment que le Hezbollah a

été affaibli politiquement par son aventure interne.

En ce qui concerne les pays arabes, la préférence des Libanais va d’abord au Qatar (79 %), suivi par l’Arabie saoudite et l’Égypte (60 %) alors que seulement 38 % des Libanais ont des sentiments favorables à l’égard de la Syrie et 36 % à l’égard de l’Iran.

L’hostilité à l’égard d’Israël est quasi générale, avec seulement 3 % de vues favorables.

L’accord de Taëf de 1989, qui a mis fin à la guerre civile, bénéficie de l’appui de 71 % des Libanais.

En termes de popularité, la palme revient au président de la République (75 % des personnes interrogées), suivi de Fouad Siniora (54 %) et Nabih Berry (42 %).

L’enquête montre un large soutien des Libanais aux Nations unies (74 %) et à la FINUL (80 %). 82 % se disent favorables au « désarmement et démantèlement des milices libanaises » prévu par la résolution 1701. 80 % à l’établissement des relations diplomatiques avec la Syrie et à la délimitation des frontières comme l’exige la résolution 1680. 85 % saluent la création du tribunal international pour le Liban selon la résolution 1757.

Près des deux tiers des Libanais (65 %) pensent que le gouvernement libanais peut assurer la sécurité dans le pays alors que seulement un tiers (34 %) croient que le Hezbollah pourrait le faire, et 1 % les milices palestiniennes.

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